Approche anthropologique des situations de parenté centrée sur les groupes sociaux en situation de vulnérabilité ou d'exclusion sociale. Les auteurs s'intéressent au dispositif de maison (don d'enfant en Colombie et migration féminine au Mexique), aux différentes formes de parenté, choisies ou subies ainsi qu'aux liens entre adoptions et techniques de reproduction assistée.
Prenant comme terrain d'enquête trois métropoles sud-américaines, les auteurs de cette étude analysent différentes composantes de la transformation des configurations sociospatiales dans le contexte urbain : démographie, ségrégation spatiale, insertion des migrants, façons d'habiter, pratique de mobilités, caractéristiques des espaces centraux et des périphéries, etc.
A partir de nombreux cas étudiés au Brésil, en Colombie ou encore au Chili, cette publication interroge les mouvements citoyens en Amérique latine. Ces luttes, initiées par les populations minoritaires ou dominées elles-mêmes, sont d'abord l'expression d'une volonté d'affirmation identitaire, de recherche de sens et de valorisation d'estime de soi.
Relations entre les migrants vivant à Madrid et leurs familles en Colombie.
La chapeta est une musique urbaine, moderne et contemporaine venue du Congo, associée à la Caraïbe, s'arrêtant à Paris. La champeta passe et repasse d'un univers géographique, mais surtout social, culturel, symbolique, à un autre. Elle est porteuse des interrogations contemporaines sur les cultures afro-caribéennes dans les Amériques : naturalisation et stigmatisation de la différence, ambiguïté du lien à l'Afique, projection dans une communauté diasporique afro imaginée...
Expériences comparatives en matière de politique migratoire et de marché du travail.
Depuis 1991, la Colombie s'est dotée d'une constitution qui proclame la nature multiculturelle et pluriethnique de la Nation. Cela a entraîné, dans les années suivantes, la reconnaissance de droits aux populations dites minoritaires et notamment aux afrocolombiens désormais reconnus comme "communautés noires". Cet ouvrage s'attache donc à démonter les mécanismes de la construction identitaire actuellement en cours ainsi qu'à identifier ses impacts dans les représentations collectives comme dans les rapports de pouvoir qui se redessinent à cette occasion.
Depuis 1991, la Colombie se définit comme une nation pluriethnique et multiculturelle, rompant ainsi avec une logique d'infériorisation raciale. Les anciennes catégories héritées de l'époque coloniale doivent disparaître pour être remplacées par les catégories du multiculturalisme : le "noir" se transforme en afrocolombien, la race en ethnicité, la couleur en culture. Promues par une élite politique, ces évolutions sont loin d'être évidentes. (Présentation de l'éditeur)
La présente étude se penche sur l'expérience des Afro-Colombiens déplacés, en particulier sur leur expulsion massive hors de leurs communautés d'origine du Pacifique depuis la fin des années 1990. Cette région a connu des changements sans précédent du fait de plusieurs processus liés entre eux : l'accélération du développement et de l'extraction des ressources naturelles après 1980, l'éveil de mouvements sociaux importants après que la Constitution nationale de 1991 a accordé aux minorités ethniques des droits culturels et territoriaux, et l'extension du conflit armé avec le régime de terreur et de déplacements qui l'accompagne. La thèse de l'auteur est que l'on ne peut expliquer ce qui se passe en Colombie du Pacifique que si l'on procède à un examen critique du développement et de la modernité en tant que processus qui, fondamentalement, créent des déplacements. Comme il apparaît ici, l'écart entre les facteurs de déplacement propres à la modernité et les mécanismes censés y remédier ne fait qu'augmenter. D'où la nécessité de politiques nouvelles qui s'appuient sur la capacité des communautés locales à résister sur place et à reconstruire des modernités différentes qui leur soient propres. La présente étude analyse le modèle de prévention des déplacements mis en place par des organisations locales du mouvement noir. (Résumé de la revue).
Etude du phénomène de déplacement interne forcé, révélateur de la crise profonde vécue par la société colombienne. Ce déplacement traduit la violence faite sur la population civile colombienne, majoritairement rurale.
La société noire de la zone de Dibulla (côte caraïbe de Colombie) ne relève ni du modèle des sociétés marrons isolées, ni de celui, aujourd'hui courant, de l'ethnicité ou du néo-traditionnalisme religieux de type africain, ni des formes identitaires interactives dé-territorialisées du milieu urbain. Elle est constituée de réseaux de parentèle multipolaires et en lutte factionnelle virtuelle, dont l'ancrage territorial est à la fois matrifocal et religieux, grâce au culte territorial des saints et des morts. Le régime de mémoire et d'historicité et l'organisation socio-politique, qui débordent les frontières ethniques, régionales et nationales, font de cette société l'illustration d'une forme de sociabilité frontalière, non communautaire et non identitaire, rarement étudiée par l'anthropologie, et qui peut-être une facette caractéristique des cultures caraïbes.
Ensemble de réflexions portées par la Fédération Internationale des chrétiens qui luttent pour l'abolition de la torture dans le monde. A partir de différentes situations de guerre civile ou de génocide ces militants des droits de l'homme s'interrogent sur la difficulté de parvenir à la réconciliation, au pardon et à la tolérance à partir d'un combat, où les crimes contre l'humanité sont dénoncés et condamnés par le droit international.
Afin d'expliquer la complémentarité existant entre commerce et migration dans le cadre des modèles Nord-Sud, l'auteur, après avoir passé en revue la littérature consacrée au commerce et à la migration, propose trois scénarios. Ceux-ci soulignent successivement les coûts de la migration, la libéralisation du marché face à la spécificité des facteurs de production, d'une part et face aux pays en développement ayant entrepris des réformes dans les secteurs intensifs en main-d'oeuvre, d'autre part.
Analyse des réactions des communautés chinoise et japonaise de la Colombie britannique (Canada) aux activités missionnaires de l'Eglise d'Angleterre : la décision d'adhérer aux missions chrétiennes était étroitement liée au changement démographique et au processus de formation de la famille. Ces missions constituaient une partie importante de la stratégie migratoire suivie par beaucoup de familles japonaises et chinoises de classe moyenne cherchant à satisfaire leurs besoins économiques et sociaux. Pour les Japonais et les Chinois convertis, l'adhésion à une Eglise chrétienne indiquait une adaptation à la société canadienne plutôt qu'un abandon complet ou un rejet de leur propre identité culturelle. Malgré le but assimilateur de l'Eglise, les missions son souvent devenues des ancres culturelles appuyant la préservation de l'identité ethnique.